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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 05:05

10993711-portrait-de-femme-d-39-affaires-heureux-sourire-deChacun a sa façon de nous dire ce qui ne se dit pas. C'est ce que ma grand-mère me disait lorsque j'étais môme. Aujourd'hui j'ai quarante ans et je commence à comprendre le sens de son propos. Toute ma vie j'ai cru, à tord ou à raison, que ma façon était la bonne, car elle répondait à mes besoins, à ma façon de concevoir la VIe, elle me satisfaisait moi, dans l'univers qui est le mien. Au fil des expériences de ma vie, j'ai appris que chacun a sa façon de dire qu'il nous aime, que l'on a de l'Importance à ses yeux, il en va de même pour ceux qui ne nous aiment pas. C'est ainsi. Aujourd'hui, j'ai choisis de dire parfois ce qui ne se dit pas avec des mots. Toutefois, je cherche encore les bons mots et je ne les trouve pas toujours. Je crois que je les chercherai longtemps encore car j'ai souvent l'impression qu'ils sont limitatifs. Je suis la première à croire que les mots sont parfois vides. Cependant, j'ai compris que parfois ils sont pleins. On peut les remplir de sentiments et de vérités sincères.

 

LA PEUR
Le problème est simple. Lorsque l'on s'est déjà fait dire des mots vides, et cela peut être qu'à une seule occasion, et bien on a peur de les croire - ces mots - la prochaine fois. Cette peur, nous pouvons la traîner toute une vie durant. À chaque nouvelle expérience, elle resurgit sans que l'on puisse vraiment s'en rendre compte car elle habite nos abîmes. Je crois que c'est peut-être la raison pour laquelle l'on croit beaucoup plus facilement dans l'action. L'action prouve concrètement ce dont les mots sont incapables. Il y a là, à mes yeux, quelque chose de triste. Je me blâme la première. La loi du plus petit dénominateur prévaut, celle où une seule personne commet la faute et hop! on l'applique systématiquement la prochaine fois à celui ou celle qui les prononcent ces mêmes mots. Bien fin celui qui nous y reprendra. On appelle ça aussi l'expérience. Le résultat reste néanmoins le même, il y a des choses que l'on exprime plus.

 

Je me demande si la peur affecte moins le négativisme. On passe beaucoup de temps à parler de ce qui est négatif dans nos vies, de ce que l'on a pas et que l'on voudrait ou encore des gens que l'on aime pas. N'est-ce pas l'un des problèmes qui alimente la haine et l'insatisfaction? C'est plus facile de détester et c'est souvent moins exigeant, même si l'énergie que l'on y investit est probablement plus grande que de vivre en harmonie car qu'on se le dise, c'est difficle aimer et surtout d'être aimé. Et si je ne l'aime pas autant? Faire face à des insécurités créées par quelqu'un d'autre, cela peut être insoutenable. Et quand on aime, doit-on exiger qu'on nous le rende à la même hauteur? Cela fait probablement partie des choses qu'on ne dit pas aux autres et parfois, à soi-même. La solution la plus facile c'est de fuir ces situations ambigües si elles ont le malheur de nous arriver ou encore mieux, de les éviter à tout prix.

 

Je suis de la génération des « commitment phobic », la peur est encrée profondemment dans mon ADN. Et pourtant, ce n'est pas ce que je souhaite. Mon seul constat c'est que c'est simplement ce que je suis. Aller à l'entrecontre de ce que la société, mes parents et mes pairs m'ont enseigné c'est comme me déraciner. Il y a tout de même une partie de l'arbre que je suis qui veut voler, qui croit que j'en suis capable. il y a une partie de ma cime qui touche le soleil. Et pourtant...

 

Le bonheur et la profondeur des sentiments rendent souvent les gens inconfortables, moi la première. C'est difficile d'assumer l'amitié ou l'amour des autres, c'est souvent trop impliquant. On nous a souvent répété que rien n'est gratuit. L'amour ou l'amitié ne font pas exception. Ghandi ou les personnage sanctifiés de l'histoire sont des héros, des cas uniques. Dans la religion catholique, on les appelle des saints. Dans d'autres cultures se sont des gens qui ont acquis un statut spécial. Ils l'ont d'ailleurs prouvé par des actions concrètes, documentées et le prix de toute une vie. Dans nos vies insigifiantes et si ordinaires, dire sérieusement «je t'aime» à notre meilleur ami alors qu'il n'est pas sur son lit de mort et que ce n'est pas notre dernière opportunité de le faire, c'est presque tabou, ou à tout le moins c'est considéré « cucu ». Dire « je t'aime » à sa soeur ou son frère c'est considéré souvent inutile ou un acquis. Dire « je t'aime » à son amoureux ou son amoureuse et craindre ne pas recevoir une réponse sincère c'est un risque qu'on vient à ne plus prendre. Pourquoi devoir attendre de direces mots dans l'urgence? Permettez-moi de m'en révolter. Il est vrai que chacun a sa manière de faire qui a été façonnée par la société qui l'a nourrit en son sein. C'est parfois plus fort que nous, c'est la pression de devoir adhérer à la norme. Une société doit être homogène. Être en marge s'avère souvent difficile. Certaines personnes se disent libres alors qu'en réalité, nous sommes tous assujettis tout au fond de nous.

 

 

MA FAÇON
C'est avec l'expérience que j'ai aquise, parfois dans le bonheur, parfois en me faisant mal que je découvre qui je suis. Ma façon n'est certe pas meilleure ou pire que celle d'une autre personne, sa seule particularité c'est qu'elle est mienne. J'ai réalisé que c'est seulement en me « désancrant » de mes convictions profondes que j'arriverai à comprendre les autres, à ne pas avoir d'attentes, à recevoir seulement ce que l'on est prêt à m'offrir et le chérir. Certains donnent beaucoup, d'autre moins, mais cela n'a pas d'Importance. On ne peut donner que ce que l'on a. Chacun le fait à sa façon. Les différences culturelles et l'éducation détermineront toujours ce que nous sommes. Notre chemin de Vie et les expériences vécues nous offriront de saisir la chance de grandir ou pas, mais au-delà de ces barrières, il y a un humain qui fait ce qu'il peut. Je sais que je fais ce que je peux. Je suis toutefois convaincue que demain je serai un peu plus que ce que j'étais aujourd'hui. À mes yeux, c'est ça ma liberté. 

 

Ce que je sais aujourd'hui, c'est ce que les autres m'ont enseigné.  

Je continuerai à essayer de dire ce qui ne se dit pas.

Je continuerai à respecter ceux qui ne répondrons pas. 

Peut-être ferai-je mon chemin seule, mais un jour qui sait, peut-être on me répondra.

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